mercredi 2 décembre 2015

J'ai survolé le monde

L'été dernier, j'ai réalisé une expérience à laquelle je repense souvent : j'ai fait un vol en montgolfière à Chantilly. Les petits bonheurs de cette journée me reviennent souvent à l'esprit et me redonnent le sourire. Je me revois, au petit matin, à moitié congelé (j'étais en tee-shirt, ce qui, apparemment, n'était pas l'idée du siècle, quand on voyage en ballon au lever du soleil), tandis que l'aérostier gonflait son ballon. Le soleil pointait timidement le bout de son nez à l'horizon et j'avais hâte qu'il rajoute quelques degrés à l'atmosphère. Mais je revois surtout ce moment magique où notre nacelle a quitté le plancher des vaches tout en douceur et s'est envolée dans les airs. Là, je dois dire que j'étais au paradis. La nacelle était comme un cocon, un nid d'oiseau, qui plus est bien chauffé grâce au brûleur qui chauffait l'air du ballon. J'étais aux anges, et découvrais progressivement la vue aérienne que doivent avoir les anges de notre monde. C'était magique. Je serais bien incapable de vous décrire à quel point le monde, quand il est observé depuis les hauteurs, est différent de celui auquel nous sommes habitués. Les arbres, les voitures, les maisons, les humains, avaient la taille de fourmi. Il n'y avait plus de bruit à cette altitude, ce qui conférait à ce monde une paix singulière, presque surréaliste. L'expérience a peu à voir avec le fait d'observer la terre depuis le hublot d'un avion de ligne. Parce que là, tous les sens sont mis à contribution, et pas seulement la vue. Il n'y a pas non plus de vitre plus ou moins transparente pour ternir les couleurs. Et enfin, il y a le silence. Une fois en altitude, on a presque l'impression que le monde s'est arrêté. Cette expérience s'est déroulée il y a plusieurs mois et j'y repense chaque fois que je perds mon temps dans les embouteillages. Ce vol en montgolfière à Chantilly est devenu mon meilleur outil pour relativiser les problèmes du quotidien. Bref, si vous en avez un jour l'occasion, n'hésitez pas une seconde : foncez ! Et suivez le lien pour le contact du prestataire.

La plus vieille version du Coran découverte...

Une chercheuse italienne spécialiste en art islamique à l'Université de Birmingham a découvert de très anciens manuscrits du Coran, datant de l’époque du prophète Mahomet. Après la découverte des manuscrits de la mer Morte sous forme de papyrus bibliques en 1956 en Israël, c'est maintenant la découverte de manuscrits du Coran qui émerveille les chercheurs de l'islam. Une des plus anciennes versions manuscrites du Coran, datant de la fin du VIème siècle, a été découverte dans la bibliothèque de l'Université de Birmimgham en Angleterre. Les manuscrits étaient précieusement conservés depuis près d'un siècle et faisaient partie d'une collection de livres rares sur le Moyen-Orient. La chercheuse italienne Alba Fedeli, membre de l'International Qur'anic Studies Association, a minutieusement étudié les manuscrits pour sa thèse et a fait une découverte majeure. Après l'utilisation de la méthode de datation au carbone 14 par l'Université de Birmingham, la doctorante a découvert que ces manuscrits dataient de 568 à 645 de notre ère, avec un taux de certitude de 95,4%. Les manuscrits datent de l'époque du prophète Mahomet et constituent ainsi une des plus anciennes versions manuscrites du Coran. Les versets et sourates sont écrits à l'encre en hijazi, une écriture arabe ancienne. Le hijazi est un style calligraphique arabe plutôt simple à déchiffrer qui s'est développé dans la région de l'Arabie Saoudite actuelle où vivait Mahomet, le fondateur de l'islam. Ces manuscrits pourront permettre d'éclairer la recherche sur la tradition islamique originelle, souvent malmenée par les fondamentalistes. Les manuscrits seront exposés à l'Université de Birmingham du 2 au 25 octobre prochain pour la plus grande joie des passionnés d'art islamique. Le président de la mosquée de Birmingham, Muhammad Afzal a déclaré que "tous les musulmans du monde aimeraient avoir la chance de voir ce manuscrit". De quoi promettre une grande affluence de fidèles dans la ville anglaise ces prochains mois.

Contre les accidents Ikea

Après le décès de deux enfants en 2014 aux États-Unis, le groupe suédois va proposer gratuitement une trousse pour river ses commodes au mur et empêcher qu'elles ne tombent sur les utilisateurs. 27 millions de meubles sont visés par ces mesures de sécurité. Un an après le drame, Ikea a souhaité agir. Après plusieurs accidents, le groupe suédois va fournir un kit gratuit pour fixer plus solidement certains modèles de meubles et éviter que ces derniers ne tombent sur des enfants. En février 2014, un jeune garçon de deux ans était retrouvé mort dans sa chambre de West Chester, en Pennsylvanie, coincé entre son lit et une commode MALM vendue par le groupe suédois. Quelques mois plus tard, l'histoire se répète à Snohomish, dans l'état de Washington où un autre enfant meurt, la poitrine écrasée par cette même commode. Très rapidement, Ikea informé des deux décès a saisi la Consumer Product Safety Commission (CPSC), une agence américaine de protection des consommateurs. Dans un communiqué, la CPSC a confirmé cette semaine que le meuble présentait un danger car il pouvait se renverser s'il n'était pas bien fixé au mur, et donc qu'il fallait agir. La trousse proposée par la filiale américaine d'Ikea peut être soit commandée en ligne, soit retirée en magasin. Ce kit était déjà disponible, et la récente initiative est avant tout un rappel pour sensibiliser les consommateurs. La CPSC explique également que, selon ses critères, un enfant ne doit pas posséder une commode dépassant 62 centimètres de hauteur si elles n'est pas fixée. Pour un adulte, la taille maximum conseillée est de 73 centimètres, 14 accidents en lien avec les armoires MALM aux États-Unis Au total, 27 millions de meubles sont concernés aux États-Unis. Ikea a annoncé avoir recensé en tout 14 accidents liés aux armoires MALM et avoir connaissance de quatre autres blessés. Le groupe a également expliqué que, depuis 1989, trois autres décès étaient liés à d'autres modèles de commodes et armoires. En France, les accidents sont moins fréquents. Contacté par Le Figaro, Ikea France rappelle que «ce kit est déjà fourni avec les commodes et que depuis janvier un avertissement supplémentaire a été ajouté pour noter l'importance de la fixation des meubles». Le groupe suédois se veut pionnier en la matière. Et pour cause, la Commission de protection des consommateurs a également annoncé, qu'aux États-Unis, un enfant meurt aujourd'hui toutes les deux semaines à cause de meubles ou de télévisions qui basculent. Un autre est blessé toutes les 24 minutes! En mai dernier, l'enseigne avait rappelé 27.000 barrières de sécurité commercialisées en France après plusieurs accidents liés à des enfants. La marque avait expliqué que ces barrières ne devaient pas être installées en haut d'un escalier, pour éviter les chutes, mais entre deux pièces ou en bas d'un escalier. Seul problème, les notices fournies n'excluaient pas une telle installation.

lundi 16 novembre 2015

Conférence fiscale de Rome

Je ne sais plus à quoi correspond cette phrase, mais elle me semble bien représenter ce que je veux essayer de dire. Aujourd'hui, je vais parler d'imposition et de redistribution des richesses, un sujet qui suscite généralement des conversations très animées, plus atrabilaires que posées et argumentées. Pendant un séminaire auquel j'ai assisté à Rome il y a quelques jours, j'ai en effet discuté avec un collègue qui soutenait mordicus qu'il fallait taxer encore davantage les plus fortunés. Et il n'en démordait pas, le bougre ! Pourtant, les impôts et les aides aux revenus influencent à mon sens de manière négative le désir de travailler et la création de richesse dans notre société. Et cette logique s’applique d'ailleurs tant au riche qu’au pauvre. C'est le paradoxe auxquels sont confontés à présent presque tous les pays occidentaux : un trop grand désir d’égalité contribue à abîmer le potentiel de croissance de l’économie. Très logiquement, plus l’accent est mis sur la redistribution de la richesse, moins il y a de richesses à dispatcher. Et en période de récession économique, la société qui persiste à encourager la redistribution en paye rapidement le prix, car elle mord alors dans la main qui la nourrit. Les citoyens les plus créatifs et actifs sont alors découragés de contribuer à la richesse globale, étant donné qu'ils sont excessivement imposés. Et les individus les moins créatifs sont également moins prédisposés à apporter leur écot au bien-être de tous, étant donné qu'ils sont aidés sans devoir travailler. Il y a fort à parier que ce problème sera d'ici peu de temps un authentique casse-tête qu'il faudra bien résoudre. Cela dit, je tiens à précier que ces réflexions ne sont en aucune manière un plaidoyer contre l'égalité. L'expérience a bien assez montré qu'une trop grande inégalité n’est pas souhaitable : dans un pays où règne trop d’inégalités, la différence entre les plus riches et les plus pauvres finit par rendre le bon voisinage impossible. Mais je suis sûr qu'une quête débridée d’égalité est tout aussi nocive, tant elle est capable de saper la croissance d’une économie. Je n'ai pas réussi à faire changer d'avis mon collègue lors de ce séminaire en Italie, mais ce n'est que partie remise. Je l'aurai, un jour, je l'aurai. Et pour en savoir plus et vous inscrire pour le prochain événement, suivez le lien.

Les USA testent une nouvelle bombe nucléaire

Les Etats-Unis ont essayé un prototype de la bombe nucléaire B61-12LEP adapté à la nouvelle génération d'avions. L'Administration nationale de la sécurité nucléaire des Etats-Unis (NNSA) et l'US Air Force ont testé une nouvelle bombe nucléaire, la B61-12LEP. Il s'agit de la 12e version de cette arme de destruction massive produite depuis les années 1960. Un prototype de la bombe sans ogive a été largué depuis un chasseur-bombardier F-15E Strike Eagle sur le terrain militaire de Tonopah, dans le Nevada. Développée par les Laboratoires Sandia, le Laboratoire national de Los Alamos et le groupe Boeing, la bombe B61-12LEP est adaptée à la nouvelle génération d'avions. La manière dont chute la bombe a également changé. A la différence des versions précédentes, la bombe est équipée d'un empennage qui permet de diriger son vol. Il n'est pas non plus nécessaire d'utiliser un parachute. La B61-12LEP possède une charge de 50 kilotonnes. Selon l'Administration nationale de la sécurité nucléaire, le test dans le Nevada est le premier des trois essais nécessaires pour mettre la munition au point. Le test a réussi, mais ses résultats sont tenus secrets. L'administrateur adjoint de la NNSA Don Cook s'est borné à dire que les militaires avaient reçu la télémétrie relative à ce prototype et que tous les systèmes fonctionnaient sans faille. Le développement de la nouvelle version de la B61 a débuté en 2012 dans le cadre du programme de modernisation des armements stratégiques américains. La production en série de la nouvelle bombe sera lancée d'ici 2020, ce qui permettra de retirer du service les versions précédentes de cette arme.

Répression contre les Ouighours

Les manifestations violentes se sont poursuivies jeudi en Turquie pour dénoncer la politique des autorités chinoises envers la minorité turcophone musulmane ouïghoure, sur fond de tensions diplomatiques croissantes entre Ankara et Pékin. À l'appel d'une association oeuvrant en faveur des droits des Ouïghours, quelque 200 personnes ont, dans la nuit de mercredi à jeudi, saccagé le consulat de Thaïlande pour dénoncer la décision de Bangkok d'expulser vers la Chine un groupe d'une centaine de membres de cette communauté. Les manifestants ont détruit les portes et les fenêtres du bâtiment, arraché le drapeau thaïlandais puis jeté du matériel par la fenêtre, a rapporté l'agence de presse Dogan. La police turque a interpellé neuf manifestants, selon Dogan. Jeudi après-midi, une autre manifestation de protestation s'est déroulée devant l'ambassade de Thaïlande à Ankara. Lors de ce rassemblement, plusieurs personnes ont attaqué une touriste asiatique qui passait à proximité en pensant qu'elle était chinoise, a indiqué l'agence Dogan. Les autorités thaïlandaises ont confirmé jeudi avoir expulsé une centaine de musulmans ouïghours chinois arrêtés en Thaïlande en novembre dernier en possession de faux passeports, alors qu'ils fuyaient leur pays d'origine. «Nous sommes consternés d'apprendre que 115 Ouïghours turcophones détenus en Thaïlande ont été expulsés vers un pays tiers», a déploré jeudi le ministère des Affaires étrangères turc dans un communiqué. Ces expulsés faisaient partie d'un groupe de 300 personnes dont 173 ont été accueillies fin juin sur le territoire turc, selon Ankara. Depuis le début du mois musulman du ramadan mi-juin, plusieurs villes turques ont été le théâtre de manifestations pour dénoncer la politique chinoise envers les Ouïghours. Le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite nationaliste) Devlet Bahçeli a justifié mercredi les manifestations contre Pékin et a excusé ces dérapages. «Notre jeunesse idéaliste est très sensible à l'oppression qui sévit en Chine», a-t-il dit. «En outre, quelle est la différence entre un Coréen et un Chinois? (...) ils ont tous les yeux bridés», a-t-il ajouté, provoquant un concert de protestations sur les réseaux sociaux. Pékin a conseillé la prudence à ses ressortissants voyageant en Turquie. Les Ouïghours se plaignent que leurs droits linguistiques, culturels et religieux sont bafoués dans leur berceau de la province chinoise du Xinjiang.

jeudi 3 septembre 2015

Voir la courbure de la Terre

Cela faisait des années que je rêvais de voir cette fameuse courbure. Cela aura pris un peu plus de temps que prévu, mais je l'ai enfin vue, lors d'un fabuleux vol en MiG 29. Je me souviens que tout gamin, déjà, je regardais vers le ciel et me disais qu'un jour, je monterais là-haut. Ca n'aura pas été sans une bonne dose de suspense, soit dit en passant. Vu les rapports entre la France et la Russie à l'heure actuelle, je n'étais pas du tout sûr d'obtenir toutes les autorisations nécessaires. Mais bizarrement, tout s'est déroulé sans problème, et j'ai en définitive pu embarquer à bord de cet appareil légendaire qu'est le MiG 29. Non seulement j'ai pu monter jusqu'à la stratosphère pour y apprécier la noirceur de l'espace et voir cette boule ronde qu'est notre planète, mais le pilote m'a également gratifié d'un vol acrobatique qui m'a retourné (littéralement et à de multiples reprises) : boucles, retournements, vol dos, et bien d'autres. Une expérience ahurissante ! Ce que je redoutais le plus, c'était de ne pas endurer les G. Mais Aleksei, mon pilote, m'a averti avant d'embarquer qu'il calibrerait l'expérience selon mes réactions. Ainsi, si les figures ont été de plus en plus violentes au fil des minutes, Aleksei s'est toujours assuré que je vivais bien ce vol. Si bien que, de manière assez surprenante, je n'ai pas vomi (il paraît que c'est assez rare : 9 personnes sur 10 rendent leur déjeuner). Le seul moment pénible, en fin de compte, s'est passé avant le vol. Bien avant le jour J, j'avais du mal à trouver le sommeil en imaginant ce vol. La veille, je suis finalement allé en Russie pour accomplir mon expérience. Je peux vous assurer qu'en montant à bord de l'appareil, j'avais les mains qui tremblaient. Pourtant, une fois assis dans le cockpit et bien harnaché à mon siège, j'ai eu comme un déclic. L'appréhension a disparu. J'avais entièrement confiance dans le pilote et dans l'avion. De toute manière, il n'y avait plus grand-chose à faire : je n'avais plus le moindre contrôle sur les événements. Et j'ai donc lâché prise parti pour vivre 45 minutes d'euphorie. L'expérience est si intense qu'on n'en prend la pleine mesure que bien plus tard. Quelques heures après le vol, j'ai soudain fondu en larmes. Comme un barrage qui a brusquement craqué. Un simple trop plein d'émotions. Suivez le lien pour en savoir plus sur ce vol en MiG-29.


L'Europe face à l'Islam

Convoquée en urgence après la chute de Ramadi et Palmyre, la conférence internationale sur l'Irak et la Syrie, organisée le 2 juin dernier à Paris, ne suffira pas à relever le défi posé par Daesh. Par défaut de diagnostic initial et refus d'une véritable solution politique. La chute de Palmyre, le 21 mai dernier, a soulevé une émotion considérable. La crainte étant que, tout à leur fureur iconoclaste, les jihadistes ne s'en prennent aux vestiges des civilisations préislamiques qui justifient l'inscription de cette cité au patrimoine de l'humanité. Critiquée pour sembler parfois plus sensible au sort des ruines qu'à celui des populations, l'Unesco a tenu à préciser, par la voix de son DG, Irina Bokova, "Notre objectif: non pas sauver de vieilles pierres mais les repères et les identités participant à la survie des peuples." Cette terrible défaite de l'armée régulière syrienne vient rappeler qu'en Syrie, "la guerre tue". Le mois de mai?2015 a même été le plus meurtrier depuis le début de l'année: 6657 morts, en majorité des soldats et des jihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) cité par Le Monde du 02/06/205. Au total, plus de 220 000 personnes auraient péri depuis le début du conflit, en mars? 2011. Pour autant, l'origine de la menace que constitue aujourd'hui l'Etat islamique est à rechercher de l'autre côté du désert de Syrie. Entre Tigre et Euphrate. L'Irak, "laboratoire du siècle"? Dans un supplément de la revue de géopolitique Conflits, titré "Terrorisme: Irak, l'origine de tout", Alain Bauer et Xavier Raufer estiment que le pays est "le laboratoire du siècle". Car la calamiteuse intervention américaine déclenchée en 2003 n'a pas seulement bouleversé la très instable géopolitique moyen-orientale. Elle a débouché sur une lourde défaite militaire de l'hyperpuissance, face à un ennemi hybride, qui n'a cessé de s'adapter et se fortifier. Au point de pouvoir aujourd'hui défier les principales armées régulières de la région. Le terme de "terrorisme" est donc potentiellement trompeur: c'est à une véritable "guerre révolutionnaire" que l'on assiste. C'est-à-dire, selon la doctrine maoïste qui en constitue la matrice, non pas une guérilla qui ne viserait qu'à harceler un Etat jusqu'à lui arracher des concessions politiques, mais une guerre totale visant à renverser cet Etat, à le remplacer par une nouvelle forme d'organisation. Par son inspiration et ses méthodes totalitaires, jusqu'à la terreur imposée aux populations, l'islamisme n'est-il pas en quelque sorte "le communisme du XXIe siècle"? La proclamation du Califat, le 29 juin 2014, est tout sauf anecdotique. Elle constitue une référence directe, et fortement mobilisatrice, à la tradition médiévale sunnite. A cet "âge d'or de l'islam" qui constitue l'horizon indépassable de l'idéologie salafiste, et dont le moteur est le jihadisme international. C'est de cette région comportant la Syrie et le nord de l'Irak qu'a surgi, au XIIe siècle, un guerrier originaire du Kurdistan appelé à devenir le héros de l'islam contre les croisés: Saladin. Le Califat promet ainsi explicitement de rendre aux musulmans leur puissance et leur fierté. L'Etat islamique participe d'un retour plus général de l'Histoire, du tragique, d'autant plus qu'il s'inscrit territorialement, pour durer. Son mot d'ordre n'est-il pas "Baqiya!", c'est-à-dire "pérennité"? Est-il réellement possible de combattre une telle résurgence identitaire et religieuse à coups de bombardements aériens? Risques et "voies de passage" pour l'Europe A n'en pas douter, l'émergence d'un "Etat de fait" en lieu et place des frontières héritées des accords Sykes-Picot de 1916 serait le signe du basculement définitif vers un monde nouveau: celui de la fin de la domination des puissances européennes, et plus largement "occidentales". Avec une responsabilité directe, écrasante, de Washington. Pour l'Europe, le risque est double. A ses frontières, celui de voir émerger un immense chaos du "Grand Moyen Orient" voulu par les Américains, avec en perspective Israël et son armement nucléaire en première ligne face au nouveau Califat islamique, potentiellement tenté de prendre son autonomie stratégique à l'égard des pétromonarchies du Golfe. Sur le sol des pays européens, le risque est celui d'une contagion terroriste. Moins en raison des jihadistes de retour du Levant, dont Xavier Raufer estime la dangerosité parfaitement maîtrisable. Mais des "instables, simplets et demi-fous recalés des divers fronts du jihad (Syrie-Irak, etc.) par des émirs craignant comme la peste ces agités, renvoyés à la maison pour y bricoler eux-mêmes leur petit jihad: les Merah, Nemmouche & co". Des individus dangereux du fait même de leur instabilité, donc, mais qui ne peuvent constituer à eux seuls une menace de dimension stratégique. "L'acte brutal et spontané d'un illuminé, si affreux qu'il soit, ne menace jamais un Etat solide dans ses fondements." C'est d'ailleurs pourquoi les Etats restent les acteurs géopolitiques incontournables -et finalement les plus rassurants- de la scène internationale. C'est aussi pourquoi une solution au défi posé par Daesh passe par les Etats impliqués. C'est-à-dire en l'espèce par Riyad, Doha et Ankara, puissances sunnites régulièrement soupçonnées de soutenir, armer et financer le terrorisme islamiste. Mais une solution qui passe aussi par Bagdad, bien sûr, ainsi que par Téhéran et... Damas. Tous les analystes s'accordent à considérer comme indispensable de renouer au plus vite le contact avec le régime syrien. D'ailleurs, Bachar al-Assad, et dans un moindre mesure Vladimir Poutine, sont-ils réellement moins fréquentables que Fidel Castro ou les émirs saoudiens et qataris ? La géopolitique nous suggère une approche réaliste, équilibrée, des relations internationales. Puissent nos gouvernants retrouver les voies de cette sagesse.

Supprimer le Bac

Le mois de juin est arrivé avec son marronnier: le baccalauréat, pris tantôt sous l'angle de l'élève, tantôt sous l'angle des parents, des professeurs, des établissements, voire des médecins ou des pharmaciens sollicités contre le stress ambiant. Dès les premiers jours de juin, les lycées renvoient les élèves de terminale pour "réviser", comme si on ne révisait pas mieux dans l'établissement avec des professeurs... Souvent le même sort est d'ailleurs réservé aux élèves des autres niveaux "pour préparer les salles d'examen" , comme s'il fallait plus d'une journée pour préparer les salles (nettoyage par les agents et collage des étiquettes sur les tables). Au plus tard, il n'y aura plus de cours dans les lycées à partir du 13 juin, la plupart des professeurs étant appelés à partir du 17, pour surveiller puis corriger les épreuves du baccalauréat. La fin d'année scolaire officielle est bien le 4 juillet? Donc, à cause du bac, trois semaines de cours perdues en seconde, puis en première puis en terminale... Ajoutons à cela les absences de professeurs en novembre et décembre pour proposer, préparer, étudier, tester les sujets - sujets premiers ET sujets "de secours"- de chaque discipline pour les 9 séries: il y en a plus de 150, avec les disciplines technologiques, et les 60 langues courantes, rares ou régionales possibles. Nous sommes, par élève, au minimum, à 3 mois de cours perdus -un trimestre- sur une scolarité de 9 trimestres en lycée, rien que pour la préparation du baccalauréat! Et si on parlait du prix, en cette période où l'état est censé faire des économies? L'impression et la distribution des sujets -premiers et de secours- comme celles des copies d'examen et du brouillon fournis aux candidats, les indemnités de déplacement, de correction, de responsabilité, ajoutées aux heures perdues représentaient en 2013 selon le calcul d'un syndicat de personnels de direction 1,5 milliard d'euros! Tout cela pour que 86% des élèves, et 93% après un redoublement, des élèves de terminale obtiennent cet examen -et les chiffres augmentent chaque année, il ne faut pas laisser penser que le niveau baisse!-, certains grâce à l'avis du conseil de classe qui peut "rattraper" les défaillances dues au stress, d'autres grâce à la bienveillance du jury, (pressé d'en finir avec les candidats pour, enfin, partir en vacances?) , voire grâce à un moyen de fraude sophistiqué ( les montres "connectées" cette année) ou plus traditionnel (les "anti-sèches" ou les téléphones portables, pas les vieux déposés ostensiblement sur le bureau du surveillant de salle, mais les extra-plats qu'on garde sur soi) quand ce n'est pas grâce à une copie perdue par le correcteur ou le centre de traitement... Il faut imaginer quelques instants la circulation des copies: les établissements font en principe passer le bac à leurs élèves, sauf s'ils sont en travaux, et ce n'est pas rare (dans ce cas les élèves sont parfois affectés très loin de leur domicile pour subir les épreuves dans un lycée qui a de la place), sauf si les établissements sont privés "hors contrat" ( les élèves sont affectés dans d'autres lycées pour le bac), sauf pour les candidats individuels qui, par définition, ne fréquentent pas un établissement scolaire. Un lycée qui a toutes les séries de bac ( L, ES, S, STI, STMG par exemple) sera centre de correction au plus pour une série avec une spécialité. Si le lycée corrige, par exemple, la série S sciences de l'ingénieur, il recevra les copies de plusieurs lycées offrant la série S -SI; pendant que des personnels recompteront les copies apportées par les agents des autres établissements du regroupement, d'autres porteront les copies de la série L spécialité langue dans un lycée, spécialité arts plastiques dans un autre (...il y a une dizaine de spécialités). La série ES dans deux ou trois autres établissements encore, la série S-SVT un peu plus loin, etc. Avec une, parfois 2 voitures par lycée, et peu de personnels pour les conduire, la balade des copies, qui s'effectue après chaque épreuve, est digne d'une pièce de Ionesco! Les chefs d'établissement appellent parfois leurs collègues vers 22 heures pour demander les copies, parties dès la fin de l'épreuve et de l'emballage, mais coincées dans un embouteillage. Et on recommence le lendemain pour l'épreuve suivante... Quand toutes les copies sont arrivées, il faut les brasser, pour qu'un correcteur n'ait pas que les copies d'un même lycée, il faut que les professeurs convoqués viennent les chercher (certains n'ont pas reçu ou n'ont pas trouvé leur convocation envoyée dans leur établissement, certains sont tombés malades... la veille des corrections).Chaque année, quelques paquets restent au coffre plusieurs jours, le temps que le service des examens trouve un professeur libre, mais injoignable. IL faut aussi que les copies reviennent: autre problème. J'étais un dimanche d'après-bac sur la plage et je voyais un professeur qui manifestement corrigeait des copies de bac, assis sur un rocher: un coup de vent a envoyé quelques copies dans la mer. Dans ce cas, rassurons les candidats, on met une très bonne note pour que personne ne pose de question. Au retour des copies, les lycées doivent saisir les notes très vite, préparer les copies pour les jurys, puis pour la consultation par les candidats, de plus en plus nombreux à vouloir en vérifier la correction... et parfois à juste titre: un élève qui avait très bien réussi s'étonnait un jour de n'avoir que 1, en fait, après recomptage des points du devoir, le professeur avait effacé le 2e chiffre, sans doute erroné, et avait oublié de réécrire le 8, ce qui faisait 1 au lieu de... 18! Que de temps passé en manipulation et transport à une période où la réflexion sur les actions de l'année, et une préparation sereine de la rentrée suivante seraient plus utiles!

jeudi 21 mai 2015

Un jour, nous ne travaillerons plus

Le mois dernier, j'ai participé à un séminaire à Dublin dédié à la question du travail. La fameuse question du temps de travail a naturellement été abordée. Parmi toutes les interventions, l'une d'elles m'a semblé particulièrement intéressante, car elle prenait la peine de prendre du recul face à la situation présente pour obtenir une vision d'ensemble. A l'inverse des ses prédécesseurs, l'intervenant y démontrait en effet pour quelles raisons l'humanité était voué à travailler moins pour gagner toujours plus. Et ce n'était pas, comme il le précisait, une chimère lointaine : ce mouvement était amorcé, et ce depuis le commencement de la révolution industrielle. Les innovations qui ont vu le jour au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir de manière globale, et de vivre dans de meilleures conditions. Les métiers que nous exerçons aujourd'hui requièrent par exemple moins de temps et menacent moins notre santé qu'il y a un siècle. Si on a tendance à l'oublier, nous profitons actuellement d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont même les rois et la noblesse du Moyen Âge ne pouvaient rêver ! Le scénario-catastrophe selon lequel, à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à notre fin est par conséquent dépourvu de tout fondement. C’est plutôt l’inverse qui va se produire. La recherche scientifique s'évertue à rendre le salarié plus productif et lui permet ainsi de travailler de moins en moins longtemps, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Europe, le temps où la moitié de la population était active dans le secteur de l’agriculture est terminé depuis longtemps, et ce, grâce à l'amélioration des techniques agricoles, à l'introduction des engrais et des organismes génétiquement modifiés. Au cours des deux derniers siècles, nous avons surtout dédié l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Le fait qu'il nous faille aujourd’hui travailler à nouveau plus longtemps n’est qu’un accident temporaire. Nous avons en effet pris une avance sur des fonds que nous n’avions pas encore créés. Mais cet accident est négligeable au regard de l'évolution, car, dans l'ensemble, nous allons vers toujours plus de richesse, et toujours plus de temps libre. Ce séminaire à Dublin – suivez le lien pour le contact de l’organisateur - a été une vraie bouffée d'optimisme face au marasme actuel.


Les dirigeants du CAC gagnent toujours plus

Alors que l'économie est au plus mal, le créneau du bon job d'entreprise du CAC40 semble garantir une croissance des rémunérations. Une hausse de 10 % des packages due à l'augmentation des attributions d'actions et d'options. L'augmentation est plus modérée s'agissant des rémunérations fixes, souvent stables d'un exercice sur l'autre, et même des rémunérations variables. Pour ces deux composantes réunies, la hausse est de seulement 5,2% en 2014 (3,1% sur le périmètre strictement comparable). On note toutefois la multiplication de formules de rémunérations variables « pluri-annuelles », parfois rattachées au moins pour partie à la variation du cours des actions. Ces rémunérations peuvent atteindre des montants élevés, comme chez Axa, Danone ou Renault. Toutefois, le véritable vecteur de l'augmentation des rémunérations en 2014 aura été les attributions d'actions et d'options, qui ont gonflé de 19,6% sur un an (19,8% sur un périmètre strictement comparable). Il semblerait que les entreprises aient d'une certaine façon anticipé le rebond boursier du début 2015, ces instruments étant d'autant plus intéressants à attribuer que les cours de bourse sont encore modérés. En revanche, les attributions d'actions effectuées en 2014 ne pourront pas bénéficier de l'allégement considérable de leur fiscalité prévu par la loi Macron, qui ne s'appliquera qu'aux décisions postérieures à la loi.

Le problème de l'Iran

On peut se poser toutes les questions sur le Moyen Orient, mais la première est : faut-il vraiment une nouvelle force nucléaire dans le monde, et particulièrement au Moyen Orient ? Scène de liesse à Téhéran après la signature d'un accord cadre à Lausanne sur le nucléaire iranien. L’accord de non-prolifération nucléaire et l’alliance avec les Etats-Unis en Irak contre les terroristes du groupe Etats islamique font de l’Iran un acteur géopolitique incontournable du Moyen-Orient. Mais à quel prix? Mais permettra-t-il de lutter efficacement contre la prolifération d’installations d’enrichissement d’uranium et évitera-t-il que Téhéran puisse acquérir la bombe atomique? - Un accord qui met l’Occident sur la route d’un « Munich persan », par Chahdortt Djavann, anthropologue et romancière. La nouvelle entente avec l’Iran permet aux mollahs de préserver leur projet atomique. Et de satisfaire les industriels au mépris du danger islamiste. - Le compromis de Lausanne est un essai à transformer, par Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. L’accord signé entre l’Iran et la communauté internationale marque une avancée majeure, selon Camille Grand, le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. Mais il exige de Téhéran un engagement ferme. - S’entendre avec Téhéran ne suffit pas, il faut un accord régional, par Jean-Marie Collin, chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) et Luc Mampaey, directeur du GRIP. Pour prévenir la prolifération nucléaire au Proche-Orient, il faut aborder la question de l’arsenal israélien et le risque que d’autres pays, comme l’Iran, détournent des installations civiles pour fabriquer l’arme atomique. - Farouche concurrence avec les Etats-Unis en Irak, par Hosham Dawod, anthropologue au CNRS, directeur scientifique du programme « Crises des sociétés, crises d’Etats » à la Fondation Maison des sciences de l’homme. L’alliance entre Washington et Téhéran contre le terrorisme islamiste de Daech masque une rivalité entre les deux nations pour contrôler la région.

mardi 28 avril 2015

Comment je suis passé à la 6G

« Mais comment j'ai pu accepter un cadeau pareil ??? » C'est la question que je me suis posé lorsque l'appareil s'est mis à faire son premier looping. J'étais dans un minuscule biplace et j'avais la tête en bas ! Mais, pour être totalement honnête : je n'aurais pas échangé ma place contre un trésor ! Car malgré la panique et la certitude que j'allais mourir d'une seconde à l'autre, ce vol était un pur moment de bonheur. Il y a presque un an, mes amis m'ont offert ce surprenant cadeau : un baptême aérien, dédié à la voltige aérienne. Le concept m'avait intéressé et j'avais aussitôt accepté. J'étais alors persuadé que ce ne serait pas plus impressionnant que des montagnes russes. Et j'avais tort ! Je suis monté dans l'appareil, un Extra 330LX, en toute confiance. Le pilote était le champion du monde de la voltige aérienne, je n'avais donc rien à craindre. Mais je n'avais pas imaginé l'effet que feraient 6G sur l'organisme. Dès la première figure acrobatique, j'ai senti tous mes organes changer de place. Et voilà que j'avais la tête en bas, au beau milieu d'un looping ! L'avion a terminé sa boucle, mais ce n'était que le début. Souriant, mon pilote m'a demandé si j'allais bien. Par fierté, j'ai répondu que oui, tout allait très bien. Je dus paraître trop sûr de moi, car le pilote entama aussitôt une série de tonneaux hallucinants. La pression des G faisait que je ne pouvais même pas crier, trop tendu que j'étais à supporter le choc. Je me doutais que le pilote savait ce qu'il faisait ; mais c'est tout de même difficile de conserver un raisonnement logique quand tout votre être hurle que vous allez mourir... Je pensais à chaque figure que nous allions nous crasher. Et que même si l'appareil s'en sortait indemne, je mourrais de toute façon d'une attaque cardiaque avant la fin. Vingt minutes de vol, dont la moitié en voltige pure. Une éternité. Quand je suis descendu de l'avion, j'étais pâle comme un mort. En conclusion ? C'était merveilleux !! J'espère que vous aurez la chance de vivre cela un jour : la voltige aérienne n'a rien à voir avec le vol classique. Les sensations qu'elle procure sont uniques. C'est à faire au moins une fois dans sa vie. Si cela vous tente, je vous laisse le lien vers ceux qui organisent ce baptême de voltige aérienne.


La Russie va mieux

La situation économique de la Russie tend à s’améliorer rapidement. Le pays pourrait sortir de la crise qu’il a connu au premier trimestre bien plus rapidement que prévu. Mais, cette amélioration même fait ressurgir toute une série de questions qui sont en suspens depuis 2004. Au premier chef, la politique monétaire conduite par la Banque Centrale de Russie. Ce sont donc ces questions qu’il faut poser en dégageant bien ce qu’il y a de conjoncturel de ce qu’il y a de structurel dans la situation actuelle. L’appréciation du Rouble s’affirme depuis les premiers jours de février confirmant le diagnostic que l’on avait porté dès le courant du mois de février. Cette hausse s’est accélérée de manière spectaculaire depuis la fin mars (Graphique 1 et 2). Durant ces deux derniers mois, le Rouble s’était fortement apprécié, que ce soit par rapport au Dollar des États-Unis (USD) ou que ce soit par rapport à l’Euro (Eur). L’ampleur des gains cependant varie. Elle atteint 26,7% par rapport au Dollar et 31,1% par rapport à l’Euro. La différence entre les rythmes d’appréciation recouvre les différences de mouvements entre le Dollar (qui s’est apprécié fortement face à l’Euro) et l’Euro. Il faut en comprendre les conséquences.

2 Mio de Masochistes

Ce 13 avril, France 3 a proposé deux documents inédits dans le cadre des Lundis de l’histoire. Et cette fois-ci, elle a axé sa soirée autour de la politique en mettant en avant Manuel Valls, et son prédécesseur au poste de Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault. À 20h55, Franz-Olivier Giesbert a remonté le parcours de celui qui se trouve à une marche de la fonction présidentielle. Devant la caméra de Virginie Linhart, François Hollande, Michel Rocard, François Bayrou et des proches de Manuel Valls ont pu témoigner. Manuel Valls, le matador a intéressé 1.91 million de personnes, soit 7.4% du public présent devant son poste de télévision jusqu’à 22h25. Puis, Élise Ayrault a dressé le portrait de son père pendant une heure. L’occasion de découvrir les coulisses du pouvoir de la prise de fonction à la démission, en mars 2014, de Jean-Marc Ayrault. Mon père ce Ayrault a pu compter sur près de 1.4 million de téléspectateurs, soit 7.1% du public présent devant son petit écran de 22h25 à 23h20. Lundi prochain, Laurent Gerra et Julien Clerc se confieront à Mireille Dumas « en toute vérité » tandis qu’un portrait de Jean-Louis Debré sera proposé en seconde partie de soirée.

lundi 16 mars 2015

La Turquie aura besoin d''un avion rapidement

Voilà une bonne nouvelle pour Dassault qui va pouvoir se rapprocher de la Turquie pour essayer de refourguer son Rafale. Car la bonne nouvelle est que la Turquie décommissionne ses vieux avions. La Turquie met à la retraite ses RF-4E Phantom IIDeux Phantom II turcs, dont un RF-4 à l'arrière-plan, reconnaissable à son radôme spécifique et ses hublots pour les caméras de reconnaissance photo. © DR L'armée de l'air turque a décidé de mettre à la retraite ses vénérables RF-4E. Cela fait suite à un crash de deux Phantom II de reconnaissance qui s'est produit le 24 février, au cours d'un exercice de nuit dans la province de Malatya, dans le centre de la Turquie, ayant entraîné la mort des quatre navigants. Neuf jours après le crash des deux RF-4E, le 5 mars, un autre appareil du même type s'est à son tour écrasé en Anatolie, dans la province de Konya. Là encore, l'équipage n'a pas survécu. Le ministre turc de la défense, Ismet Yilmaz, a déclaré que l'origine de l'accident était vraisemblablement due à une erreur du pilote aux commandes. Le commandant en chef de l'armée de l'air turque, le général Abidin Unal, a annoncé que les appareils ont été décommisionnés le 12 mars, soit plusieurs mois avant la mise à la retraite prévue des biréacteurs. La flotte restante de RF-4E est composée de 8 appareils. Les missions de reconnaissance seront désormais accomplies par les F-16 plus modernes, a déclaré le général Abidin Unal. En revanche, il n'est pas question de cesser les opérations des F-4 toujours employés, qui doivent eux être maintenus en service jusqu'à l'horizon 2020. Source: Avion de chasse.


Y a t'il une défense en Europe ?

Les aficionados comptaient sur le Conseil européen des 19 et 20 décembre, à Bruxelles, pour une possible relance d’une « Europe de la défense » particulièrement atone en ce moment. Mais c’est sans doute raté : le sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des « 28 », qui devait primitivement être consacré pour la première fois depuis cinq ans à la politique de sécurité et de défense commune, et seulement à ce sujet — comme s’en réjouissait le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, fin novembre, devant les députés — sera en fait tous azimuts, avec également au menu l’Union économique et monétaire, la politique sociale, l’élargissement, les migrations, l’énergie. En outre, selon la lettre d’information TTU (4 décembre), la convergence n’a pu se faire entre ministres, avant le sommet, sur des projets comme l’achat par la Commission européenne de matériel militaire hors taxes, la mutualisation du financement des opérations extérieures, ou la mise au point d’un drone MALE européen. Sur la défense, le sommet pourrait bien ne déboucher que sur une liste de tâches et d’études à mener : la définition des besoins en drones, le renouvellement des moyens communautaires en satellites de communications militaires, les possibilités de mutualisation des avions-ravitailleurs ou les perspectives de cyberdéfense… en se donnant surtout rendez-vous en 2015 pour juger des recommandations de ces études. On risque de rester assez loin des ambitions formulées par le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, devant les députés, le 26 novembre dernier : « L’enjeu sera de donner une impulsion à la fois politique et pragmatique dans les domaines opérationnels, capacitaires et industriels de la sécurité commune… ». Il listait alors les pistes sur lesquelles il escomptait des avancées concrètes à Bruxelles : - l’adoption d’une stratégie européenne de sûreté maritime, dont les points d’application seront la Corne de l’Afrique, le golfe de Guinée et la Méditerranée ; - l’engagement accru de l’Union européenne au Sahel — au Mali mais aussi à l’échelle de la région —, l’accent étant placé sur le contrôle des frontières, à commencer par celles de la Libye ; - les progrès accomplis dans la mise en place d’une flotte européenne de ravitailleurs en vol ; - le lancement d’une première étape en vue d’une solution européenne pour la prochaine génération de drones de surveillance, post 2020 ; - et, au plan industriel, la mise en place d’un mécanisme d’incitation fiscale pour encourager les projets d’équipement.

Le renseignement en question

Le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour 2014-2019, examiné par le Sénat à partir du lundi 21 octobre, comporte notamment une petite dizaine de « dispositions relatives au renseignement » qui vont modifier l’environnement et les conditions de travail des « services ». En leur donnant plus de moyens. Mais au prix d’un contrôle légèrement accru du Parlement. Les six principaux services de renseignement en France totalisent une dizaine de milliers de fonctionnaires militaires et civils : - sous l’autorité du ministère de la défense : la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement militaire (DRM) et la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) ; - sous le contrôle du ministère de l’intérieur, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), composée de l’ancienne Direction de la surveillance du territoire (DST) et d’une partie des anciens Renseignements généraux (RG) ; - dans l’orbite du ministère des finances, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et le Traitement du renseignement et de l’action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN). La nouvelle LPM, qui érige le renseignement en « priorité majeure », prévoit notamment la mise à disposition d’un nouveau fichier auprès de tous les services, le « PNR » (pour Passenger Name Record), qui collectera les données recueillies par les compagnies aériennes lors de la réservation des vols : identité, itinéraire, moyens de paiement (et aussi, le cas échéant, précisions sur la corpulence, les préférences alimentaires, etc.). Libertés publiques Retour à la table des matières Ce fichier serait créé en France « par anticipation de l’adoption d’un projet de directive européenne », précise le texte de la LPM. Les Etats-Unis tentent d’en imposer l’usage depuis les attentats qui les ont visés en 2011, mais les membres de l’Union européenne (UE), tout comme le Parlement de l’UE, restent très divisés sur la question. Le gouvernement français — s’appuyant notamment sur l’avis favorable des députés Jean-Jacques Urvoas (PS) et Patrice Verchère (UMP) pour qui ce fichier « semble avoir fait la preuve de son efficacité » — souhaite accélérer le processus, quelles que soient les hésitations de certains de ses partenaires européens, car il s’écoulera au moins une année avant la mise en œuvre opérationnelle de cet outil. Dans son rapport d’activité pour 2012, la délégation parlementaire au renseignement considérait déjà, à la lumière de l’affaire Merah, que « la France doit se doter des moyens permettant de suivre les déplacements de personnes par voie aérienne vers des destinations sensibles, y compris lorsque les trajets comportent une ou des escales ».

lundi 26 janvier 2015

Valider la légitimité de la richesse

Les économistes ont une représentation de l’activité économique à partir de deux activités centrales que sont les « productions » et les « consommations ». Ces activités génèrent néanmoins des externalités, c’est-à-dire qu’elles ont des conséquences considérées comme inintentionnelles sur différents états (sur la nature, sur la société et les communautés, sur les individus). Ces externalités, non comptabilisées dans les systèmes de comptes conventionnels, peuvent être positives ou négatives. Elles sont négatives quand l’activité de production ou de consommation a un effet incident qui nuit à des agents économiques tiers, sans que son coût ne se reflète sur un marché. Cette nuisance est alors ignorée des comptes. C’est le cas par exemple de la pollution engendrée par une activité industrielle, de la perte de la biodiversité liée à cette activité, ou encore d’une décohésion sociale que peut produire l’installation d’une grosse entreprise sur un territoire (comme c’est parfois le cas de multinationales dans des territoires en développement, mais pas seulement). Elles sont positives lorsqu’en plus des produits ou services rendus, les activités ont des impacts envisagés comme des plus-values ou des bénéfices pour d’autres agents que les bénéficiaires-cibles ou encore pour l’ensemble de la collectivité. Ces externalités positives peuvent alors améliorer, par exemple, le cadre de vie, elles oeuvrent à la densification de la cohésion sociale, à la réduction des inégalités, ou encore à la réduction de nuisances environnementales. Les économistes tentent d’évaluer le coût (économique) de ces externalités par le biais de différentes méthodes dont on rend compte dans la suite de ce document. La légitimité des biens et services publics financés par le biais de prélèvements obligatoires mérite également d’être questionnée dans un contexte de crise de la démocratie représentative. Sans remettre en cause la légitimité des institutions démocratiques, chacun s’accorde à considérer que l’action publique gagne en qualité quand sa définition associe la société civile dans ses différentes composantes, quand elle fait l’objet d’une évaluation pluraliste, et plus généralement quand elle réunit une large diversité d’acteurs pour produire les biens communs d’un territoire. Dans cette perspective, l’économie sociale et solidaire, quand elle se trouve étroitement associée à la production des biens publics, ce qui est souvent le cas dans sa dimension associative, joue bien souvent un rôle d’aiguillon des décideurs publics, en particulier sur les territoires. Elle le fait en contribuant à faire émerger de nouveaux besoins sociaux, en proposant de nouvelles manières de satisfaire les besoins existants ou en développant des initiatives qui concourent à retisser une partie du lien social détruit par la dynamique actuelle de l’économie. Autant de qualités qui justifient en retour un soutien public. La notion d’utilité sociale émerge dès les années 70 dans ce contexte de redéfinition des responsabilités dans la co-production des biens communs. Son histoire30 associe finement l’État et sa politique fiscale, notamment dérogatoire, et l’économie sociale. Elle bouscule les frontières entre utilité sociale et intérêt général, et sa définition et sa mesure en font un indice central de l’identité même de cette « ESS ». Le projet de Loi-cadre ESS ne s’y s’est pas trompé en indiquant que faisaient partie de l’ESS les organisations qui avaient une « mission d’utilité sociale » (article 1er). Le projet fixe légalement une définition de l’utilité sociale dans son article 2. Il précise « Sont considérées comme poursuivant un objectif d’utilité sociale, au sens de la présente loi, les entreprises dont l’objet social satisfait à titre principal à l’une au moins des deux conditions suivantes : 1° Elles ont pour but d’apporter un soutien à des personnes en situation de fragilité, soit du fait de leur situation économique ou sociale, soit du fait de leur situation personnelle. Ces personnes peuvent être des salariés, des clients, des membres, des adhérents ou des bénéficiaires de l’entreprise ; 2° elles ont pour objectif de contribuer à la préservation et au développement du lien social, au maintien et au renforcement de la cohésion territoriale ou de concourir au développement durable. » (chapitre I. article 2, source: Agence Incentive). On revient sur cette définition en conclusion.

Et si l'Euro était déjà mort ?

Le 16 septembre 2014, il y a peine quelques mois, j’écrivais l’édito du jour et je l’intitulais : « Construction, union, intégration, désintégration, dislocation, et explosion !… » J’y disais la chose suivante, et vous pourrez le relire en entier pour ceux qui le souhaitent car je vous indique le lien en bas de page. « Construction, union, intégration, désintégration, dislocation, et explosion… voilà quelles pourraient être les différentes étapes de la vie à la mort de l’Europe tant l’ensemble européen est désormais à la croisée des chemins, coincé entre plus d’intégration (ce qui est actuellement souhaité) et la tentation de la désintégration où chaque pays membre, en particulier de la zone euro, souhaiterait pouvoir retrouver quelques marges de manœuvres monétaires pour adoucir des politiques budgétaires qui se doivent, face aux tombereaux de dettes souveraines accumulées et à l’absence de croissance, de devenir restrictives… » Il ne s’agit pas de faire de la « gloriole » mais de remettre justement la décision très importante de la BCE concernant le QE annoncé de plus de 1 100 milliards d’euros. Un QE monumental, colossal, que dis-je, MAGISTRAL et pourtant, alors qu’il est salué par tous les commentateurs ou presque, par les marchés comme par les investisseurs, j’ai pourtant à cette occasion l’immense regret de vous faire part du décès de la monnaie unique appelée « euro ». Derrière la « bonne nouvelle » se cache la première étape de la désintégration de la zone euro ! Bon, vous l’aurez compris, je ne suis pas triste du tout en fait. L’euro était très mal ficelé et cela n’a aucun sens de poursuivre cette aventure monétaire commune devenue désastreuse et c’est un premier pas très important qui a été fait aujourd’hui par Mario Draghi : il vient ni plus ni moins d’annoncer qu’il y aura de moins en moins d’euros dans les prochains mois, même s’il semble qu’il va y en avoir beaucoup plus et je vais me faire un plaisir de vous expliquer ce qui peut sembler, à première vue, un grand paradoxe. Tout le truc tient dans cette simple petite phrase passée inaperçue ou sur laquelle on jette pudiquement un voile… « Les opérateurs de marché ont immédiatement réagi positivement à l’annonce, le CAC40 s’appréciant de 1 % en quelques minutes, avant une prise rapide de bénéfices lorsque Mario Draghi a précisé que les banques centrales nationales porteront 80 % des risques liés aux rachats, tandis que la BCE n’en portera que 20 %… » Il faut bien lire et relire cette petite phrase et bien la comprendre pour ce qu’elle signifie, à savoir que chaque banque nationale va racheter ses propres obligations d’État et que la BCE en elle-même ne portera que 20 % du risque, c’est-à-dire au mieux 200 milliards sur les plus de 1 000 qui devraient être injectés !! En clair, chaque banque centrale nationale vient d’obtenir le droit de battre monnaie pour des montants différents et à sa convenance ou presque. Alors je vous pose la question à 1 000 milliards d’euros : Comment peut-on avoir une monnaie unique avec des banques centrales monétisant de façon hétérogène ? Impossible, tout simplement, l’euro est mort et c’est un pas enfin vers la reconnaissance de cet état de fait. On gagne encore un peu de temps avant d’avouer officiellement que l’euro est mort mais il est bien mort. La France va monétiser en cœur et j’entends déjà nos amis socialistes nous expliquer comment nous allons pouvoir dépenser la cagnotte (surtout pour se faire réélire en 2017), les Italiens qui n’ont jamais su faire autrement que d’imprimer des billets vont faire pareil, les Espagnols itou… De l’autre côté, la rigueur allemande va s’exprimer pleinement et la Buba, la Banque centrale allemande, n’émettra aucun billet tout neuf pour Berlin qui se paye le luxe d’un budget en excédent… Et vous pensez que la Banque de France va imprimer des billets pendant deux ans en gardant tout cela dans son bilan sans qu’il ne se passe rien ? Non, il n’y a pas à dire, c’est le processus de désintégration qui vient de commencer et c’est sans doute cela qui explique la décision de la Suisse de ne plus défendre sa monnaie. Il s’agit bien en réalité de la fin de l’euro et contre la fin de l’euro, la Suisse et la Banque centrale suisse ne peuvent rien et, plus grave encore, il serait assez dangereux pour les Suisses de poursuivre leurs achats d’euros par milliards chaque jour si l’euro devait rapidement disparaître et ne valoir plus rien. On n’aura pas plus d’Europe, donc ce sera moins d’Europe puis plus d’Europe Le terrorisme, la libre-circulation, les problèmes de délinquance ou d’immigration montrent que l’Europe est inefficace à régler quelque problème que ce soit. Le débat aujourd’hui c’est comment on fait « moins de Schengen ». Mais ce n’est pas tout : du côté économique c’est le même phénomène, la tentation naturelle n’est pas plus d’Europe mais moins d’Europe avec, sur tous les sujets, un retour à la souveraineté nationale sous la pression de peuples excédés par des europathes aussi incompétents que corrompus. Logiquement, et tout le monde d’ailleurs s’accorde là-dessus, soit nous dépassons nos difficultés avec plus d’Europe et par exemple des unions de transferts ou les riches (Allemands) payent pour les plus pauvres (Grecs), soit nous faisons moins d’Europe avec le retour du « chacun pour soi et Dieu pour tous »… La décision de la BCE d’aujourd’hui enterre sans la moindre ambiguïté le concept même d’union monétaire. Comment voulez-vous parler d’union alors que chaque banque centrale nationale reprend sa capacité à monétiser pour soi-même ? Pour le moment, tout le monde va monétiser et imprimer la même monnaie, de l’euro, mais combien de temps cela peut-il durer ? Impossible à dire mais pas longtemps puisque la tentation sera évidemment d’en redemander encore plus et lorsque les choses deviendront trop déséquilibrées, alors l’euro explosera naturellement, mais encore plus grave, cette décision est sans doute la plus mauvaise façon de préparer la fin de l’euro. C’est une catastrophe annoncée !!

La Pologne revient au 19ème Siècle

Après 11 jours de grève sous terre, des milliers de mineurs polonais ont mis fin à leur action et sont remontés à la surface le 17 janvier. La fin de la grève est intervenue suite à une annonce officielle selon laquelle les mines et leurs emplois étaient sauvés. Après plusieurs jours de point mort dans les négociations, syndicats et gouvernement sont finalement parvenus à un accord prévoyant le maintien en activité des mines de l’État, malgré le fait que celles-ci soient considérées non profitables par le gouvernement. Selon le syndicat Solidarnosc, qui représente la majorité des mineurs, les grèves souterraines ont été commencées par environ 2000 mineurs, le 7 janvier, après que le gouvernement ait présenté ses plans de fermeture de quatre mines dans la région de Silésie, dans le sud de la Pologne, une décision qui aurait laissé près de 5000 mineurs sur le carreau. D’après le gouvernement, les mines de charbon de la Kompania Weglowa (société publique) accuse des pertes d’environ 18 USD (15 €) par mètre cube de charbon produit, alors que la baisse des cours mondiaux du charbon et la hausse des frais d’exploitation la poussent au bord de la faillite. Le gouvernement maintient qu’une restructuration sera nécessaire pour sauver l’entreprise qui procure de l’emploi à près de la moitié des 100.000 mineurs de charbon du pays. Les mineurs qui ont mené leur grève sous terre étaient soutenus par des milliers d’autres mineurs et supporters en surface. À Katowice, des manifestants ont bloqué les voies de chemin de fer. Une grève générale avait été planifiée pour le 20 janvier au cas où aucun accord ne serait atteint. Un nouveau mouvement de grève a cependant pu être évité quand un accord a finalement été annoncé dans la nuit de samedi. Dans un communiqué signé conjointement avec la Première ministre de Pologne, Ewa Kopacz, Dominik Kolorz, de Solidarnosc, a annoncé que des investisseurs seraient trouvés et que les mines ne seraient pas fermées. Aucun détail n’a été fourni concernant l’accord mais Kolorz a indiqué que le plan de restructuration prévoit désormais une consolidation entre les mines et les producteurs d’électricité. Une autre société énergétique de l’État, Tauron Group, figure au nombre des investisseurs potentiels.