mercredi 22 novembre 2017

Dans les sentiers des Vosges

Même si j'adore la ville, je dois quand même l'avouer : il m'arrive de ne plus pouvoir la voir en peinture. Dans ces cas-là, je pars donc en vadrouille au coeur de la nature et m'y essaie à une activité sportive, comme la voile, le canyoning, ou même le parapente. Samedi dernier, lors d'une de ces escapades impromptues, je me suis ainsi essayé à une nouvelle activité : j'ai fait une randonnée en quad du côté de Gerardmer. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça m'a vraiment plu. Il y a même de fortes probabilités que je retente l'aventure bientôt. Et peut-être même avec mes amis, si je parviens à les convaincre ! Une partie de mes amis ne s'extraient en effet pour ainsi dire jamais de leur univers. Pour les lever de leur canapé, il faut y aller au pied de biche. Et j'avoue que je ne comprends pas du tout cette inertie qui est la leur. Personnellement, il ne faut pas me le proposer deux fois. D'ailleurs, c'est simple : je ne tiendrais pas le coup si je n'avais pas ces moments de relâche, loin des lumières et du remue-ménage de la ville. Je n'ai aucun problème particulier avec la ville : une fois encore, j'adore vivre en ville. Mais je suis également convaincu que pour bien profiter d'une chose, il faut aussi, à certains moments, voir autre chose. Il faut s'éloigner de ce qu'on connaît pour mieux y revenir. On goûte ainsi d'autant mieux un beau paysage sur un écran qu'on se souvient de ce que cela fait de voir ces paysages en vrai ! Et il y a autre chose. L'exode massif des habitants vers les villes a fait que nous vivons tous aujourd'hui dans un univers artificiel de briques et d'angles durs. Nous nous sommes expulsés depuis belle lurette de la nature dont nous sommes issus. Pourtant, il est important de se souvenir que cet environnement qui marque notre horizon quotidien est bien peu de choses en comparaison du monde extérieur ! Sinon, c'est l'esprit qui a tendance à devenir petit et étroit avec les années. Si vous n'avez jamais tenté une randonnée en quad, je vous recommande vraiment d'essayer : d'expérience, je peux vous dire qu'on y prend vite goût ! Si vous voulez creuser la question, c'est par là que ça se passe. ;-) Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette rando en quad dans les Vosges.

mardi 21 novembre 2017

Génomique : le rapport santé publique/vie privée

La réflexion éthique exige que l’on se pose la question des transformations que ces techniques de séquençage entraînent déjà pour les individus et pour la société. C’est d’autant plus important si l’on peut un jour outre séquencer le génome, accéder à l’ensemble des paramètres définissant le phénotype d’un individu et permettant d’anticiper son évolution et donc de l’influencer. Une des caractéristiques principales de l’information génétique est le caractère particulier de ces données, qui ne sont pas « personnelles », ou propres, au sens habituel des termes, mais qui sont à la fois personnelles, identifiantes et communes à une parentèle. Dès lors comment gérer par le biais de procédures propres à une personne ce qui relève de plusieurs ? Il est nécessaire de distinguer le cas où la « mise en fiche » est de nature purement privée et susceptible de conduire à des usages commerciaux de celui où elle répond à un but a priori légitime de santé publique au profit de la collectivité publique. Les violations de la vie privée par le biais des fichiers de caractéristiques génétiques ne sont évidemment pas seulement dangereuses en elles-mêmes, mais par les utilisations qui pourraient en être faites. Un marché des données est déjà partiellement une réalité. On ne saurait en outre, ignorer le risque de leur exploitation dans certaines régions du monde, par des régimes politiques liberticides. Si seul le point de vue de l’amélioration de la santé publique à partir des données génétiques individuelles collectées prévaut, la protection de la vie privée peut être considérablement atteinte, d’autant plus que l’épigénétique, donc l’histoire des personnes et leurs comportements, est nécessaire à une juste interprétation des données génétiques. Dès lors, sous couvert de faire progresser la santé publique, de sérieuses intrusions pourraient être portées sur la vie privée pour mieux caractériser les comportements. On comprend alors qu’un contrat de réciprocité entre vie privée de l’individu et santé publique doit être à chaque fois établi, avec l’objectif de définir distinctement les atteintes et les bénéfices portés au droit capacitaire des personnes.