lundi 26 janvier 2015

La Pologne revient au 19ème Siècle

Après 11 jours de grève sous terre, des milliers de mineurs polonais ont mis fin à leur action et sont remontés à la surface le 17 janvier. La fin de la grève est intervenue suite à une annonce officielle selon laquelle les mines et leurs emplois étaient sauvés. Après plusieurs jours de point mort dans les négociations, syndicats et gouvernement sont finalement parvenus à un accord prévoyant le maintien en activité des mines de l’État, malgré le fait que celles-ci soient considérées non profitables par le gouvernement. Selon le syndicat Solidarnosc, qui représente la majorité des mineurs, les grèves souterraines ont été commencées par environ 2000 mineurs, le 7 janvier, après que le gouvernement ait présenté ses plans de fermeture de quatre mines dans la région de Silésie, dans le sud de la Pologne, une décision qui aurait laissé près de 5000 mineurs sur le carreau. D’après le gouvernement, les mines de charbon de la Kompania Weglowa (société publique) accuse des pertes d’environ 18 USD (15 €) par mètre cube de charbon produit, alors que la baisse des cours mondiaux du charbon et la hausse des frais d’exploitation la poussent au bord de la faillite. Le gouvernement maintient qu’une restructuration sera nécessaire pour sauver l’entreprise qui procure de l’emploi à près de la moitié des 100.000 mineurs de charbon du pays. Les mineurs qui ont mené leur grève sous terre étaient soutenus par des milliers d’autres mineurs et supporters en surface. À Katowice, des manifestants ont bloqué les voies de chemin de fer. Une grève générale avait été planifiée pour le 20 janvier au cas où aucun accord ne serait atteint. Un nouveau mouvement de grève a cependant pu être évité quand un accord a finalement été annoncé dans la nuit de samedi. Dans un communiqué signé conjointement avec la Première ministre de Pologne, Ewa Kopacz, Dominik Kolorz, de Solidarnosc, a annoncé que des investisseurs seraient trouvés et que les mines ne seraient pas fermées. Aucun détail n’a été fourni concernant l’accord mais Kolorz a indiqué que le plan de restructuration prévoit désormais une consolidation entre les mines et les producteurs d’électricité. Une autre société énergétique de l’État, Tauron Group, figure au nombre des investisseurs potentiels.