lundi 16 novembre 2015

Conférence fiscale de Rome

Je ne sais plus à quoi correspond cette phrase, mais elle me semble bien représenter ce que je veux essayer de dire. Aujourd'hui, je vais parler d'imposition et de redistribution des richesses, un sujet qui suscite généralement des conversations très animées, plus atrabilaires que posées et argumentées. Pendant un séminaire auquel j'ai assisté à Rome il y a quelques jours, j'ai en effet discuté avec un collègue qui soutenait mordicus qu'il fallait taxer encore davantage les plus fortunés. Et il n'en démordait pas, le bougre ! Pourtant, les impôts et les aides aux revenus influencent à mon sens de manière négative le désir de travailler et la création de richesse dans notre société. Et cette logique s’applique d'ailleurs tant au riche qu’au pauvre. C'est le paradoxe auxquels sont confontés à présent presque tous les pays occidentaux : un trop grand désir d’égalité contribue à abîmer le potentiel de croissance de l’économie. Très logiquement, plus l’accent est mis sur la redistribution de la richesse, moins il y a de richesses à dispatcher. Et en période de récession économique, la société qui persiste à encourager la redistribution en paye rapidement le prix, car elle mord alors dans la main qui la nourrit. Les citoyens les plus créatifs et actifs sont alors découragés de contribuer à la richesse globale, étant donné qu'ils sont excessivement imposés. Et les individus les moins créatifs sont également moins prédisposés à apporter leur écot au bien-être de tous, étant donné qu'ils sont aidés sans devoir travailler. Il y a fort à parier que ce problème sera d'ici peu de temps un authentique casse-tête qu'il faudra bien résoudre. Cela dit, je tiens à précier que ces réflexions ne sont en aucune manière un plaidoyer contre l'égalité. L'expérience a bien assez montré qu'une trop grande inégalité n’est pas souhaitable : dans un pays où règne trop d’inégalités, la différence entre les plus riches et les plus pauvres finit par rendre le bon voisinage impossible. Mais je suis sûr qu'une quête débridée d’égalité est tout aussi nocive, tant elle est capable de saper la croissance d’une économie. Je n'ai pas réussi à faire changer d'avis mon collègue lors de ce séminaire en Italie, mais ce n'est que partie remise. Je l'aurai, un jour, je l'aurai. Et pour en savoir plus et vous inscrire pour le prochain événement, suivez le lien.

Les USA testent une nouvelle bombe nucléaire

Les Etats-Unis ont essayé un prototype de la bombe nucléaire B61-12LEP adapté à la nouvelle génération d'avions. L'Administration nationale de la sécurité nucléaire des Etats-Unis (NNSA) et l'US Air Force ont testé une nouvelle bombe nucléaire, la B61-12LEP. Il s'agit de la 12e version de cette arme de destruction massive produite depuis les années 1960. Un prototype de la bombe sans ogive a été largué depuis un chasseur-bombardier F-15E Strike Eagle sur le terrain militaire de Tonopah, dans le Nevada. Développée par les Laboratoires Sandia, le Laboratoire national de Los Alamos et le groupe Boeing, la bombe B61-12LEP est adaptée à la nouvelle génération d'avions. La manière dont chute la bombe a également changé. A la différence des versions précédentes, la bombe est équipée d'un empennage qui permet de diriger son vol. Il n'est pas non plus nécessaire d'utiliser un parachute. La B61-12LEP possède une charge de 50 kilotonnes. Selon l'Administration nationale de la sécurité nucléaire, le test dans le Nevada est le premier des trois essais nécessaires pour mettre la munition au point. Le test a réussi, mais ses résultats sont tenus secrets. L'administrateur adjoint de la NNSA Don Cook s'est borné à dire que les militaires avaient reçu la télémétrie relative à ce prototype et que tous les systèmes fonctionnaient sans faille. Le développement de la nouvelle version de la B61 a débuté en 2012 dans le cadre du programme de modernisation des armements stratégiques américains. La production en série de la nouvelle bombe sera lancée d'ici 2020, ce qui permettra de retirer du service les versions précédentes de cette arme.

Répression contre les Ouighours

Les manifestations violentes se sont poursuivies jeudi en Turquie pour dénoncer la politique des autorités chinoises envers la minorité turcophone musulmane ouïghoure, sur fond de tensions diplomatiques croissantes entre Ankara et Pékin. À l'appel d'une association oeuvrant en faveur des droits des Ouïghours, quelque 200 personnes ont, dans la nuit de mercredi à jeudi, saccagé le consulat de Thaïlande pour dénoncer la décision de Bangkok d'expulser vers la Chine un groupe d'une centaine de membres de cette communauté. Les manifestants ont détruit les portes et les fenêtres du bâtiment, arraché le drapeau thaïlandais puis jeté du matériel par la fenêtre, a rapporté l'agence de presse Dogan. La police turque a interpellé neuf manifestants, selon Dogan. Jeudi après-midi, une autre manifestation de protestation s'est déroulée devant l'ambassade de Thaïlande à Ankara. Lors de ce rassemblement, plusieurs personnes ont attaqué une touriste asiatique qui passait à proximité en pensant qu'elle était chinoise, a indiqué l'agence Dogan. Les autorités thaïlandaises ont confirmé jeudi avoir expulsé une centaine de musulmans ouïghours chinois arrêtés en Thaïlande en novembre dernier en possession de faux passeports, alors qu'ils fuyaient leur pays d'origine. «Nous sommes consternés d'apprendre que 115 Ouïghours turcophones détenus en Thaïlande ont été expulsés vers un pays tiers», a déploré jeudi le ministère des Affaires étrangères turc dans un communiqué. Ces expulsés faisaient partie d'un groupe de 300 personnes dont 173 ont été accueillies fin juin sur le territoire turc, selon Ankara. Depuis le début du mois musulman du ramadan mi-juin, plusieurs villes turques ont été le théâtre de manifestations pour dénoncer la politique chinoise envers les Ouïghours. Le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite nationaliste) Devlet Bahçeli a justifié mercredi les manifestations contre Pékin et a excusé ces dérapages. «Notre jeunesse idéaliste est très sensible à l'oppression qui sévit en Chine», a-t-il dit. «En outre, quelle est la différence entre un Coréen et un Chinois? (...) ils ont tous les yeux bridés», a-t-il ajouté, provoquant un concert de protestations sur les réseaux sociaux. Pékin a conseillé la prudence à ses ressortissants voyageant en Turquie. Les Ouïghours se plaignent que leurs droits linguistiques, culturels et religieux sont bafoués dans leur berceau de la province chinoise du Xinjiang.