lundi 24 novembre 2014

En avion de chasse

Petites natures, s'abstenir ! Ce billet n'est pas pour vous. Je vais aujourd'hui vous présenter la dernière prime que j'ai reçue de mon entreprise, suite à un challenge très concurrentiel réussi : un vol en avion de chasse ! Je vais être honnête : j'ai à moitié tourné de l'oeil pendant le vol. Mais avant de rire, je vous demande une chose : souvenez vous du pire manège que vous ayez jamais fait, celui qui vous a rendu malade à souhait. Puis multipliez par la sensation de vertige et de vitesse par 100, et vous aurez un début d'idée de ce qu'on ressent à bord d'un avion de chasse en pleine voltige. Les signes sont pourtant là dès le briefing, bien avant le décollage. Ils sont même présents avant l'inscription définitive : lorsqu'on vous demande si vous avez des problèmes cardiaques ; lorsqu'on vous demande un certificat d'aptitude médical vous autorisant à voler... Mais, fier de votre prime, vous n'écoutez pas les avertissements. Les signes sont aussi présents, lorsqu'on vous remet une combinaison anti G pour vous protéger de la vitesse. Et vous pensez avec un pincement au coeur que cette combinaison va réduire les sensations procurées par le vol. Pauvre fou que vous êtes... Pendant le briefing, donné pourtant par des pilotes de chasse expérimentés, ces derniers vous avertissent de la sensation procurée par les G, des risques de blackout (lorsque le cerveau n'est plus irrigué par le sang en raison de la vitesse). Vous écoutez poliment, mais ne pouvez vous empêcher de sourire : après tout, vous êtes un habitué des grand huits dans les parcs d'attraction... Mais même si vous êtes têtu et n'écoutez pas les signes, c'est sur le tarmac que vous commettez votre plus grosse erreur, alors que vous vous approchez de l'appareil. Le pilote vous demande quel genre de vol vous voulez, et vous demandez le maximum. Le pilote prend tout de même soin de vous demander confirmation, et vous vous enfoncez dans votre bêtise, en disant crânement : « Ca va aller ». Dix minutes plus tard, vous souffrez tellement que vous ne savez plus quoi faire : demander pitié ou attendre que le cauchemar se termine. Chaque virage vous met 6G dans la tête. Vous contractez tous vos muscles, comme on vous l'a conseillé, mais vous avez l'impression que vos organes tentent de s'échapper de votre corps. Depuis que la phase acrobatique a commencé, vous ne prenez plus la peine de sourire fièrement à l'adresse du pilote, qui vous observe dans son rétroviseur après chaque acrobatie. Vous êtes trop occupé à ne pas empêcher vos organes de se faire la malle. Les mains agrippées au cockpit, vous ne pouvez plus bouger : vous êtes tétanisé par la vitesse. Vous sentez votre esprit s'en aller vers un monde meilleur... Mes collègues m'ont demandé de visionner la vidéo, celle où l'on peut observer mes réactions tout au long du vol. Mais je crois que je préfère l'emporter dans la tombe avec moi. Si vous êtes comme moi et souhaitez vous lancer dans cette aventure, vous êtes maintenant prévenu. Pour en savoir plus, allez sur ce site qui vous propose de faire vous aussi, un vol en avion de chasse.


Affaire d'odeur

« Thierry Mugler ? » « Non. » « Jean-Paul Gaultier ? » « Non. » « Dolce Gabanna ? Christian Dior ? Guerlain ? » « Non, non, et non ! » Je me suis amusé comme un fou à faire deviner à mes amis le nouveau parfum que je portais. Ils ne risquaient pas de trouver : je l'ai conçu dans le cadre d'un atelier de parfum, qui était organisé récemment à Eze. Un atelier exaltant exaltant à tout point de vue, où j'étais allé avec une amie. Mes amis pouvaient toujours chercher : ce parfum était unique au monde ! Cette aventure olfactive avec mon amie a duré près de deux heures. Nous étions un groupe de 8 stagiaires, regroupés pour jouer les apprentis-sorcier. A notre arrivée, nous avons été reçus par "le nez" : un maître parfumeur qui était un expert dans le domaine. Il nous a conduit à son atelier, et nous a invités à rejoindre l'instrument qui allait être le nôtre pendant tout le temps de l'activité : un orgue à parfum, riche de 150 fioles ! La première partie du stage était théorique tout en étant captivante : une introduction aux différentes familles de parfums, à la pyramide olfactive, et autres joyeusetés inconnues des profanes. Chacun était tout ouïe, étant donné que ces informations allaient être essentielles lors de la composition. "Le nez" nous a ensuite proposé un petit test au cours duquel nous avons senti les principales familles olfactives, pour porter notre choix sur deux d'entre elles : elles allaient servir de base à notre création. Après ça, nous avons entamé la confection elle-même, avec la pyramide olfactive que nous venions d'étudier, et qui sert de base à toute création de parfum : les notes de fond pour commencer, qui forment la base et sont les plus tenaces ; puis les notes de coeur, qui forgent la création ; et pour finir les notes de tête, qui sont les premières à être senties. L'ambiance dans l'atelier était détendue mais studieuse. Les uns visaient à répliquer un parfum célèbre, alors que les autres cherchaient une création inédite. En ce qui me concerne, j'ai opté pour ce second choix. Pendant tout l'atelier, "le nez" nous aidait en nous offrant ses conseils, nous signalant lorsque deux fragrances risquaient de ne pas s'accorder, nous aidant à rédiger la formule... Car oui, si vous croyez que la création d' un parfum est une chose aisée, vous êtes loin de la vérité ! Le nez est à ce point sollicité au cours de cette création qu'il vaut mieux parfois faire des pauses, car on finit par ne plus rien distinguer entre toutes les odeurs ! Si vous avez déjà passé une heure dans une parfumerie, vous comprenez sans doute de quoi je parle. Mais le plus dur reste sans doute de se fier à son nez et à son instinct, sans tenter d'intellectualiser. Au final, je suis revenu chez moi avec une fiole de 50 millilitres, dont je me sers depuis chaque matin. Il faut en théorie attendre quelques semaines pour laisser au parfum le temps de se reposer, mais je ne pouvais pas résister. Ce n'est pas tous les jours qu'on porte un parfum unique au monde, après tout. A découvrir sur Création de Parfum - suivez le lien pour leur contact.


Pilote de ligne... pendant une heure

Y-a-t-il un pilote dans l'avion ? Oui, il y en a même deux, si je suis à bord. Non que je sois un véritable pilote d'avion de ligne. Mais j'ai tout de même utilisé un simulateur de vol ! Si vous vous imaginez une simulation PC devant un simple écran, avec un avion qu'on pilote avec des raccourcis clavier, vous êtes très loin du compte. Car je parle ici d'un vrai simulateur de vol, de ceux qui servent aux pilotes de ligne pour se former. Le tableau de bord n'est pas un clavier, ou même un environnement virtuel : c'est un clone parfait de celui d'un A320. On n'est pas installé sur une chaise de bureau, mais dans un fauteuil de commandant de bord, à l'intérieur d'une cabine sur vérins électriques. Une cabine qui vibre et bouge de manière réaliste, à chaque correction de trajectoire. En un mot, une réplique exacte d'une cabine de pilotage ! L'instructeur qui m'a accueilli était un véritable pilote de ligne, avec des milliers d'heures de vol à son actif. Cet homme allait être mon co-pilote durant toute cette heure de vol, mais il était en réalité un peu plus que cela. Il avait en effet le pouvoir de modeler l'univers dans lequel j'allais baigner. Aéroport de départ, lieu de destination, conditions de vol. Il pouvait choisir si mon vol aurait lieu de jour ou de nuit, si l'appareil A320 que j'allais piloter avait des problèmes mécaniques... Il était Dieu. Ce simulateur étant destiné à former les pilotes de ligne, il peut reproduire toutes les conditions et tous les cas possibles auxquels un pilote de ligne peut être confronté. N'étant pas un pilote aguerri (j'avais seulement jusque là joué à Flight Simulator sur mon PC), j'ai opté pour un vol tranquille, de jour, avec des conditions météorologiques favorables. Un vol simple, donc, mais en terre inconnue, puisque j'avais choisi un vol New York JFK / Newark. J'ai pris place à bord du cockpit, effectué les contrôles d'usage, guidé par mon instructeur. Avant même d'avoir décollé, j'avais oublié qu'il s'agissait d'un simulateur. Tout était trop réaliste. Le bruit des moteurs a résonné dans la cabine lorsque je les ai allumés. La cabine s'est mise à vibrer lorsque l'A320 a commencé à prendre de la vitesse sur la piste. C'était incroyable. Je n'étais plus dans un simulateur : j'étais à bord d'un véritable appareil, et celui-ci quittait lentement le sol pour prendre de l'altitude. Surréaliste ! Au vu du prix, c'est le genre d'expérience que je ne réaliserai pas tous les jours. Mais si j'en ai l'occasion, je recommencerai avec un immense plaisir. Il n'y a aucune sensation comparable à cela ! A découvrir sur Simulateur de vol.