jeudi 21 mai 2015

Le problème de l'Iran

On peut se poser toutes les questions sur le Moyen Orient, mais la première est : faut-il vraiment une nouvelle force nucléaire dans le monde, et particulièrement au Moyen Orient ? Scène de liesse à Téhéran après la signature d'un accord cadre à Lausanne sur le nucléaire iranien. L’accord de non-prolifération nucléaire et l’alliance avec les Etats-Unis en Irak contre les terroristes du groupe Etats islamique font de l’Iran un acteur géopolitique incontournable du Moyen-Orient. Mais à quel prix? Mais permettra-t-il de lutter efficacement contre la prolifération d’installations d’enrichissement d’uranium et évitera-t-il que Téhéran puisse acquérir la bombe atomique? - Un accord qui met l’Occident sur la route d’un « Munich persan », par Chahdortt Djavann, anthropologue et romancière. La nouvelle entente avec l’Iran permet aux mollahs de préserver leur projet atomique. Et de satisfaire les industriels au mépris du danger islamiste. - Le compromis de Lausanne est un essai à transformer, par Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. L’accord signé entre l’Iran et la communauté internationale marque une avancée majeure, selon Camille Grand, le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. Mais il exige de Téhéran un engagement ferme. - S’entendre avec Téhéran ne suffit pas, il faut un accord régional, par Jean-Marie Collin, chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) et Luc Mampaey, directeur du GRIP. Pour prévenir la prolifération nucléaire au Proche-Orient, il faut aborder la question de l’arsenal israélien et le risque que d’autres pays, comme l’Iran, détournent des installations civiles pour fabriquer l’arme atomique. - Farouche concurrence avec les Etats-Unis en Irak, par Hosham Dawod, anthropologue au CNRS, directeur scientifique du programme « Crises des sociétés, crises d’Etats » à la Fondation Maison des sciences de l’homme. L’alliance entre Washington et Téhéran contre le terrorisme islamiste de Daech masque une rivalité entre les deux nations pour contrôler la région.