mercredi 2 décembre 2015

J'ai survolé le monde

L'été dernier, j'ai réalisé une expérience à laquelle je repense souvent : j'ai fait un vol en montgolfière à Chantilly. Les petits bonheurs de cette journée me reviennent souvent à l'esprit et me redonnent le sourire. Je me revois, au petit matin, à moitié congelé (j'étais en tee-shirt, ce qui, apparemment, n'était pas l'idée du siècle, quand on voyage en ballon au lever du soleil), tandis que l'aérostier gonflait son ballon. Le soleil pointait timidement le bout de son nez à l'horizon et j'avais hâte qu'il rajoute quelques degrés à l'atmosphère. Mais je revois surtout ce moment magique où notre nacelle a quitté le plancher des vaches tout en douceur et s'est envolée dans les airs. Là, je dois dire que j'étais au paradis. La nacelle était comme un cocon, un nid d'oiseau, qui plus est bien chauffé grâce au brûleur qui chauffait l'air du ballon. J'étais aux anges, et découvrais progressivement la vue aérienne que doivent avoir les anges de notre monde. C'était magique. Je serais bien incapable de vous décrire à quel point le monde, quand il est observé depuis les hauteurs, est différent de celui auquel nous sommes habitués. Les arbres, les voitures, les maisons, les humains, avaient la taille de fourmi. Il n'y avait plus de bruit à cette altitude, ce qui conférait à ce monde une paix singulière, presque surréaliste. L'expérience a peu à voir avec le fait d'observer la terre depuis le hublot d'un avion de ligne. Parce que là, tous les sens sont mis à contribution, et pas seulement la vue. Il n'y a pas non plus de vitre plus ou moins transparente pour ternir les couleurs. Et enfin, il y a le silence. Une fois en altitude, on a presque l'impression que le monde s'est arrêté. Cette expérience s'est déroulée il y a plusieurs mois et j'y repense chaque fois que je perds mon temps dans les embouteillages. Ce vol en montgolfière à Chantilly est devenu mon meilleur outil pour relativiser les problèmes du quotidien. Bref, si vous en avez un jour l'occasion, n'hésitez pas une seconde : foncez ! Et suivez le lien pour le contact du prestataire.