vendredi 14 avril 2017

Les PME, le levier de croissance de la grande distribution

  Les TPE et PME contribuent à près de 40 % de la croissance des grandes et moyennes surfaces (GMS). C’est l’un des enseignements du premier Observatoire PME-grande distribution1, révélé en décembre 2016 par la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), fournisseurs de la distribution, et la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), représentant, elle, les grandes enseignes.   Leurs atouts ? « L’empreinte locale et/ou régionale » pour les TPE et le fait que « les PME peuvent couvrir l’ensemble des magasins d’une enseigne MDD nationale », note l’Observatoire. Outre cette forme de complémentarité, elles sont aussi « bien présentes » sur le premium, qui tire la croissance (voir le dernier graphique ci-dessous), et « innovent et permettent d’attirer du trafic et d’attirer des shoppers friands de marques locales et de différenciation ».   « Les marques PME tirent l’essentiel de la croissance des GMS, observe de son côté Dominique Amirault, président de la FEEF. C’est lié à une relation client très collaborative, pas conflictuelle ». Autrement dit, la capacité des petites et moyennes entreprises à dialoguer avec les grandes surfaces sur l’offre à proposer aux consommateurs. Et si la collaboration est un atout, la « différenciation » des produits en est, selon lui, un autre.   Mais en dépit de leurs atouts, les PME ne parviennent pas toujours à s’imposer face à d’autres types de structures, dans un contexte très concurrentiel. « S’agissant des marques de distributeurs (MDD), les fournisseurs PME ont un peu baissé. Happées par la guerre des prix, elles se sont mises aussi à faire appel à des grands groupes, ce qu’elles ne faisaient pas avant », relate Dominique Amirault.   Bonne nouvelle cependant : il existe un levier que les PME peuvent activer pour revenir dans la course. « Ce qui progresse en revanche, c’est le bio, le sociétal. C’est là qu’est l’avenir de la MDD », estime le président. C’est donc là que les PME ont une carte à jouer pour se démarquer.   Autre enjeu : faire entrer la RSE dans les négociations. Une seconde thématique que peuvent exploiter les PME pour se différencier. D’autant que le mouvement déjà amorcé: « Nous sommes en train de passer des accords avec des enseignes », indique Dominique Amirault. Pour que la RSE soit d’égale importance pour tous, au bénéfice des consommateurs.