Je ne sais plus à quoi correspond cette phrase, mais elle me semble bien représenter ce que je veux essayer de dire. Aujourd'hui, je vais parler d'imposition et de redistribution des richesses, un sujet qui suscite généralement des conversations très animées, plus atrabilaires que posées et argumentées. Pendant un séminaire auquel j'ai assisté à Rome il y a quelques jours, j'ai en effet discuté avec un collègue qui soutenait mordicus qu'il fallait taxer encore davantage les plus fortunés. Et il n'en démordait pas, le bougre ! Pourtant, les impôts et les aides aux revenus influencent à mon sens de manière négative le désir de travailler et la création de richesse dans notre société. Et cette logique s’applique d'ailleurs tant au riche qu’au pauvre. C'est le paradoxe auxquels sont confontés à présent presque tous les pays occidentaux : un trop grand désir d’égalité contribue à abîmer le potentiel de croissance de l’économie. Très logiquement, plus l’accent est mis sur la redistribution de la richesse, moins il y a de richesses à dispatcher. Et en période de récession économique, la société qui persiste à encourager la redistribution en paye rapidement le prix, car elle mord alors dans la main qui la nourrit. Les citoyens les plus créatifs et actifs sont alors découragés de contribuer à la richesse globale, étant donné qu'ils sont excessivement imposés. Et les individus les moins créatifs sont également moins prédisposés à apporter leur écot au bien-être de tous, étant donné qu'ils sont aidés sans devoir travailler. Il y a fort à parier que ce problème sera d'ici peu de temps un authentique casse-tête qu'il faudra bien résoudre. Cela dit, je tiens à précier que ces réflexions ne sont en aucune manière un plaidoyer contre l'égalité. L'expérience a bien assez montré qu'une trop grande inégalité n’est pas souhaitable : dans un pays où règne trop d’inégalités, la différence entre les plus riches et les plus pauvres finit par rendre le bon voisinage impossible. Mais je suis sûr qu'une quête débridée d’égalité est tout aussi nocive, tant elle est capable de saper la croissance d’une économie. Je n'ai pas réussi à faire changer d'avis mon collègue lors de ce séminaire en Italie, mais ce n'est que partie remise. Je l'aurai, un jour, je l'aurai. Et pour en savoir plus et vous inscrire pour le prochain événement, suivez le lien.