« Thierry Mugler ? » « Non. » « Jean-Paul Gaultier ? » « Non. » « Dolce Gabanna ? Christian Dior ? Guerlain ? » « Non, non, et non ! »
Je me suis amusé comme un fou à faire deviner à mes amis le nouveau parfum que je portais. Ils ne risquaient pas de trouver : je l'ai conçu dans le cadre d'un atelier de parfum, qui était organisé récemment à Eze. Un atelier exaltant exaltant à tout point de vue, où j'étais allé avec une amie. Mes amis pouvaient toujours chercher : ce parfum était unique au monde !
Cette aventure olfactive avec mon amie a duré près de deux heures. Nous étions un groupe de 8 stagiaires, regroupés pour jouer les apprentis-sorcier.
A notre arrivée, nous avons été reçus par "le nez" : un maître parfumeur qui était un expert dans le domaine. Il nous a conduit à son atelier, et nous a invités à rejoindre l'instrument qui allait être le nôtre pendant tout le temps de l'activité : un orgue à parfum, riche de 150 fioles !
La première partie du stage était théorique tout en étant captivante : une introduction aux différentes familles de parfums, à la pyramide olfactive, et autres joyeusetés inconnues des profanes. Chacun était tout ouïe, étant donné que ces informations allaient être essentielles lors de la composition.
"Le nez" nous a ensuite proposé un petit test au cours duquel nous avons senti les principales familles olfactives, pour porter notre choix sur deux d'entre elles : elles allaient servir de base à notre création.
Après ça, nous avons entamé la confection elle-même, avec la pyramide olfactive que nous venions d'étudier, et qui sert de base à toute création de parfum : les notes de fond pour commencer, qui forment la base et sont les plus tenaces ; puis les notes de coeur, qui forgent la création ; et pour finir les notes de tête, qui sont les premières à être senties.
L'ambiance dans l'atelier était détendue mais studieuse. Les uns visaient à répliquer un parfum célèbre, alors que les autres cherchaient une création inédite. En ce qui me concerne, j'ai opté pour ce second choix.
Pendant tout l'atelier, "le nez" nous aidait en nous offrant ses conseils, nous signalant lorsque deux fragrances risquaient de ne pas s'accorder, nous aidant à rédiger la formule...
Car oui, si vous croyez que la création d' un parfum est une chose aisée, vous êtes loin de la vérité ! Le nez est à ce point sollicité au cours de cette création qu'il vaut mieux parfois faire des pauses, car on finit par ne plus rien distinguer entre toutes les odeurs ! Si vous avez déjà passé une heure dans une parfumerie, vous comprenez sans doute de quoi je parle. Mais le plus dur reste sans doute de se fier à son nez et à son instinct, sans tenter d'intellectualiser.
Au final, je suis revenu chez moi avec une fiole de 50 millilitres, dont je me sers depuis chaque matin. Il faut en théorie attendre quelques semaines pour laisser au parfum le temps de se reposer, mais je ne pouvais pas résister. Ce n'est pas tous les jours qu'on porte un parfum unique au monde, après tout. A découvrir sur Création de Parfum - suivez le lien pour leur contact.